
Président

Walter Leimgruber a étudié l’histoire, la géographie et l’ethnologie à l’Université de Zurich et a obtenu un doctorat en histoire sur la politique africaine des États-Unis sous la présidence Kennedy. Il a collaboré à différents projets de recherche, a été concepteur d’expositions, rédacteur et curateur pour le XXe siècle au Musée national suisse.
Depuis 2001, il est professeur d’anthropologie culturelle à l’Université de Bâle avec, comme domaines principaux, la migration, l’héritage culturel, la politique culturelle, la culture matérielle et visuelle..
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« Nous devons apprendre à ne pas voir la migration seulement comme un problème qu’il s’agit d’éliminer, mais à la traiter de façon rationnelle et à utiliser son potentiel. »
Vice-présidence

Elham Manea a obtenu son habilitation à l’Université de Zurich en 2011 où elle est privat-docente à l’institut des sciences politiques. Elle enseigne et mène des recherches dans les domaines pluralisme juridique et loi islamique, politique de la péninsule arabique, genres et politique, ainsi que islam politique. Elle est en outre auteure et militante des droits de l'homme et conseille des organisations gouvernementales et non gouvernementales sur les droits de l'homme, l'islamisme, les femmes sous la loi islamique et les pays en zones de conflits (Yémen) – tous sujets ayant trait à la migration. Parmi ses dernières publications, il faut citer : Woman and Shari’a Law : The Impact of Legal Pluralism in the UK (2016) et Der Alltägliche Islamismus (2018).
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« Apprenez à vivre ensemble. Respectez et acceptez-vous mutuellement au-delà de toute religion, vision du monde, sexe ou orientation sexuelle. Si nous voulons contrer la polarisation croissante, il nous faudra impérativement une citoyenneté active. »

Etienne Piguet est professeur de géographie des migrations à l’Université de Neuchâtel. Son premier contact avec le domaine de l’asile remonte à son activité de représentant de la Croix-Rouge suisse dans les auditions d’asile durant les années nonante. Ses recherches ont ensuite porté sur la répartition des demandes d’asile en Europe, sur l’insertion des réfugiés dans le marché du travail et sur la politique migratoire suisse en général. Plus récemment, il s’est penché sur la question des « réfugiés climatiques ». Il participe à ce titre à l’Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC/GIEC). Etienne Piguet est président de la Commission de géographie de la population de l’International Geographical Union. Il tient le blog « politique migratoire » sur le site du journal « Le Temps ».
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« L’engagement au sein de la CFM est une chance formidable de pouvoir débattre des questions migratoires avec des personnes de tous horizons qui connaissent leurs multiples facettes. Et peut-être de faire changer certaines choses… »
Membres

Veronica Almedom est arrivée en Suisse avec sa famille pendant la guerre d’indépendance de l’Erythrée à la fin des années quatre-vingts. Elle a suivi une formation commerciale à Lausanne, puis une spécialisation en communication.
Depuis 2013, elle est activement engagée pour la cause érythréenne. L’Erythrée est son pays d’origine. Elle a eu l’occasion d’y passer du temps à plusieurs reprises. Ces moments étaient riches en découvertes. Son engagement, depuis 2013, a pour but de sensibiliser différents groupes de la société civile suisse aux questions des droits humains. En Erythrée, ces questions se trouvent au coeur de la crise migratoire actuelle.
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« Les questions de migration ont eu un impact direct sur ma vie et j’en ai fait une mission personnelle. L’intégration des érythréens dans le paysage helvétique me tient beaucoup à cœur. »

Née à Porto, Ana Caldeira Tognola s’est installée en 1975 en famille à Nyon. Elle a obtenu une « Licence ès lettres » à l’Université de Lausanne puis elle a été élue à la Chambre Consultative des étrangers de Lausanne, qu’elle a présidée et à la Commission Consultative des étrangers de la même ville. Parallèlement, elle a pris part au Forum pour l’Intégration des Migrants à Berne au nom de la Fédération des Associations Portugaises de Suisse. Elle a ensuite vécu neuf ans en Afrique.
Elle dirige depuis mai 2015 la bibliothèque interculturelle LivrEchange de Fribourg. Elle a repris son engagement à la Fédération des Associations Portugaises de Suisse. En février 2017, elle a été nommée au Conseil consultatif de l’aire consulaire de Berne.
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« Il est essentiel de reconnaître la diversité sociale, culturelle et linguistique et de la valoriser. Favoriser au niveau national le bilinguisme et le plurilinguisme est un moyen essentiel d’y parvenir. »

Anna Celio-Panzeri représente l’Association des communes suisse (ACS) et la Fédération suisse des bourgeoisies et corporations (FSBC) auprès de la CFM. Elle est née et a grandi dans le canton du Tessin. Après le gymnase, elle s’est installée en Suisse alémanique, à Zurich, Elle y a fait ses études de bachelor et de master en sciences politiques. Depuis 2018, elle travaille comme chef de projet pour l’AdCS, où elle est responsable des questions politiques d’asile et de migration, d’économie, de sécurité et de participation. Elle dirige le projet in comune, un projet participatif inscrit dans le cadre du programme Citoyenneté, qui vise à accroître la participation de l’ensemble de la population au niveau des communes.
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« Les conséquences de la migration se ressentent fortement au quotidien, notamment dans les communes. Ce n’est qu’ensemble qu’elles pourront être abordées et résolues de manière satisfaisante pour tous. La diversité culturelle qui en résulte représente un grand enrichissement pour notre pays. »

Nicolas Galladé est conseiller municipal de Winterthour depuis 2010 et dirige le Département des Affaires sociales de cette ville. En tant que directeur de ce département, il s’engage afin que tous aient une place dans la société – y compris les pauvres, les réfugiés, les jeunes et les personnes âgées. En 2014, il a été élu président de l'Initiative des villes pour la politique sociale, qui défend les intérêts de quelque 60 villes suisses en matière de politique sociale. Auparavant, il avait œuvré pendant plusieurs années au Grand Conseil du canton de Zurich et au Conseil général de Winterthour. À la CFM, il met en avant les préoccupations des villes, qui souvent perçoivent les changements sociétaux en premier et les abordent de manière innovante.
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« Que serait une équipe de football suisse sans migration ? Ce n'est qu'ensemble que nous atteindrons nos objectifs, que ce soit à la Coupe du monde ou en tant que société. C’est dans les villes que nous sentons particulièrement bien la diversité de la société suisse. Il faut en tirer parti – car ensemble, nous sommes forts. »

Hilmi Gashi travaille depuis 2005 pour le syndicat Unia. Il a d’abord été secrétaire à la migration puis chef de section et depuis 2019, il est chef des groupes d’intérêt Migration, Jeunesse et Égalité. Au Kosovo, son pays d’origine, Hilmi Gashi a étudié les sciences économiques. En Suisse, il a d’abord travaillé dans le bâtiment et a poursuivi ses études en sciences économiques et sociales ainsi qu’en management des associations à l’Université de Fribourg. Il a travaillé pour divers projets dans le domaine de la migration, a présenté des émissions pour des radios libres et réalisé des films documentaires. Il est président de la Commission des migrations de l’Union syndicale suisse, président de la Commission spécialisée Intégration de la ville de Berne et coprésident de Solidarité sans frontières.
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« La migration fait partie de l’histoire de l’humanité et constitue le moteur de changements positifs, vitaux et durables. Les discriminations structurelles et économiques entravent le potentiel et engendrent des injustices. Nous devons nous y opposer. »

Mohomodou Houssouba est écrivain et linguiste. Après des études en littérature et langues modernes, il suit une formation de professeur d’anglais au Mali. Il fréquente ensuite les ateliers d’écriture littéraire et finit par une spécialisation en lettres afro-américaines et études de la diaspora africaine à l’Illinois State University.
Il vit à Bâle depuis fin 2011 et a travaillé dans plusieurs programmes favorisant l’accès des communautés immigrées aux ressources culturelles. Ils leur permettent de faire leur propre chemin dans la société suisse.
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« Peut-être que le voyageur a des gros yeux mais voit mal ; mais il est possible qu’en observant bouger les lèvres dont il ne comprend pas les paroles, il se fait une idée assez pertinente de sa situation et de celle de la société ambiante. Ainsi, depuis toujours, l’étranger a apporté un regard nouveau et du sang neuf à la littérature et aux arts du pays d’accueil. »

Jean-Claude Huot travaille actuellement comme aumônier et accompagne des personnes qui ont des difficultés dans leur emploi ou peinent à en retrouver. Cet accompagnement est humain, social et aussi spirituel puisque c’est un engagement au sein de l’Eglise catholique dans le cadre d’une mission commune menée avec l’Eglise protestante du canton de Vaud. Auparavant, Jean-Claude Huot a travaillé pour Action de Carême, Public Eye, la commission Justice et Paix, organe consultatif de la Conférence des évêques suisses, ainsi que pour des émissions religieuses à la télévision. Sa formation de base est une licence ès Lettres obtenue à l’Université de Neuchâtel en 1983.
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« Il faut se rappeler que les biens de la terre sont destinés à toutes et tous. Il est donc légitime que celles et ceux qui ne trouvent pas de quoi vivre là où ils sont nés cherchent ailleurs une vie dans la dignité. »

Après des études de droit et d’histoire à l’Université de Damas, Mano Khalil étudia la réalisation de longs métrages à l'académie du cinéma et de la télévision de l'ancienne Tchécoslovaquie. Il collabora ensuite avec la télévision tchèque et slovaque en freelance. Il vit en Suisse depuis plus de vingt ans où il travaille comme réalisateur, scénariste et producteur de divers documentaires et longs métrages. À travers son travail et son engagement personnel, et en tant que cinéaste et ancien réfugié, il aimerait montrer à un large public la douleur des personnes contraintes à l’exil et contribuer ainsi à une meilleure compréhension entre les autochtones et des hôtes souvent indésirables.
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« Les personnes qui doivent quitter involontairement leur patrie pour sauver leur vie ou pour préserver leur dignité et leur humanité dépendent particulièrement de l’attitude de bienveillance des sociétés d’accueil. »

Dieter Kläy a étudié l’économie politique et les sciences politiques ainsi que l’économie d’entreprise à l’Université de Saint-Gall (Executive MBA HSG).
Depuis 2012, il travaille à l’Union suisse des arts et métiers (usam) comme responsable du service du marché du travail, de la mobilité et du droit économique. Il est membre de la Commission tripartite fédérale (CTF), de la Commission tripartite ILO (TPK ILO) ainsi que de la Commission fédérale du travail (CFT) et de la commission de surveillance du fonds de compensation de l’assurance-chômage. De plus, Dieter Kläy est président de la commission de formation professionnelle de l’Union cantonale des arts et métiers de Zurich et vice-président du Grand Conseil de Zurich.
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« Je m’engage au sein de la CFM pour faire entendre la voix de l’industrie dans le débat sur la politique migratoire, car une politique migratoire ciblée n’est pas possible sans la collaboration et l’implication précoce de l’industrie. »

Depuis 2008 Albana Krasniqi Malaj dirige l’Université Populaire Albanaise de Genève (UPA). Auparavant elle a travaillé à l’Office fédéral des Réfugiés puis au DIP à Genève comme enseignante et consultante parentale et au SJAC à Onex comme formatrice d’adulte. Elle a étudié la philologie et a obtenu le diplôme universitaire en Sciences de la traduction et de FLE de l’université de Tirana en Albanie. En Suisse, elle a suivi des formations en médiation et gestion de conflit, en politiques sociales suisses, gestion d’entreprise, communication interculturelle et en formation d’adultes. Sa participation citoyenne est marquée par l’engagement dans des associations à but non lucratif : Alternative Médiation, la plateforme Albinfo.ch, la Ligue des Enseignants et Parents Albanais, entre autres.
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« La CFM est une plateforme de réflexion sur les questions de société, mettant au centre la composante ‹Migration›. La mise en commun de cette intelligence collective de membres venant d’horizons divers, ne fait qu’enrichir le débat et aide à repenser notre société comme une et indivisible dans sa diversité. »

Dr. Thomas Kunz est un expert en migrations. Jusqu'en 2020, il a été pendant une vingtaine d'années le directeur de l’AOZ (organisation asilaire de Zurich), une organisation spécialisée dans les domaines des réfugiés, de la migration et de l’intégration. Il a étudié la pédagogie et la philosophie à l’Université de Zurich. Il a travaillé dans le domaine de l’animation jeunesse en milieu ouvert et a passé sa thèse de doctorat sur ce sujet. Ultérieurement, il a dirigé, pendant de nombreuses années, l’aide au logement et aux sans-abris de la Ville de Zurich. Il a été pendant plusieurs années président de la commission d’examens de l’examen professionnel fédéral de spécialiste de la migration.
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« L’intégration a lieu en permanence et partout et n’est jamais achevée dans une société hétérogène et mondialisée. C’est la tâche de tous – population historique et nouveaux arrivants – de se réorienter constamment dans une société qui se transforme rapidement. »

Le professeur Andrea Lanfranchi est un psychothérapeute reconnu au niveau fédéral ainsi qu’un psychologue spécialiste de l’enfance et de l’adolescence (FSP). Il est directeur de l’institut professionnalisation et développement des systèmes à la Haute école intercantonale de pédagogie curative à Zurich (HfH). Il mène des projets de recherche dans le domaine de la migration, de l’école, de la famille et de l’intégration et édite de nombreuses publications sur ces sujets.
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« En Suisse, les chances de formation sont distribuées de façon inégale et il n’est pas rare que la frontière passe par la différence de couleur du passeport. Je m’engage en faveur d’une politique migratoire qui accroisse les chances d’intégration et réduise les risques d’exclusion. »

Inés Mateos est conseillère indépendante, experte, présentatrice et chargée de cours dans des domaines relatifs aux questions liés à la formation et la diversité. Elle accorde une grande importance au transfert entre la théorie, la pratique et la société. Elle dispose d’une expérience longue et multiple, effectue un travail à la fois scientifique et axé sur la pratique et entretient un vaste réseau de relations local, national et international. Elle est multilingue et pluriculturelle.
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« La migration est, non seulement pour la Suisse, mais pour le monde entier, une réalité – et ce, pas seulement depuis hier. La Suisse ne pourra développer tout son potentiel que si nous reconnaissons ce fait et, ainsi, les personnes immigrées. »

Depuis mi-2018, en tant que chef de la politique d’asile à l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés (OSAR), Peter Meier est responsable des affaires politiques dans le domaine fuite et asile, du lobbying de l'OSAR au Palais fédéral, de l'administration et du public, ainsi que du travail avec les médias. Auparavant, Peter Meier avait accompagné, observé et analysé la politique suisse et européenne en matière d'asile et de migration pendant vingt ans comme journaliste, et en dernier lieu comme rédacteur pour Tamedia au Parlement fédéral. Il a étudié l’histoire et les sciences des médias aux Universités de Bâle et de Berne. Il a été collaborateur scientifique pendant quelque dix ans à l’Institut des sciences des médias et de la communication de l’Université de Berne où il a été directeur de la recherche et vice-directeur pour de nombreux projets de recherche.
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« L'idée protectrice du droit d'asile est une avancée qui doit être défendue aujourd'hui – plus que jamais – contre la méfiance et le doute. Car elle est une garantie pour une société ouverte et un pilier de l'État de droit et de la démocratie. »

Gaetana Restivo, biologiste, est arrivée en Suisse en 2006 et a obtenu un doctorat à l'Université de Lausanne. Elle a ensuite poursuivi ses activités de recherche à Zurich et travaille actuellement à l'hôpital universitaire. Elle est militante et membre fondateur de la Fabbrica di Zurigo, une association politico-culturelle composée de migrants italiens de nouvelle génération qui s'engagent, entre autres, pour une société plus ouverte et accueillante envers les étrangers. Afin de diffuser ces thèmes, en collaboration avec d'autres associations de migrants, la Fabbrica di Zurigo organise le Tag der ZürcherInnen, une fête de rue consacrée chaque fois à un thème différent en lien avec la migration.
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« La mobilité fait partie de la nature humaine mais les raisons de ceux qui partent ne semblent pas être toujours comprises et il est de plus en plus nécessaire de défendre ceux qui émigrent. La discussion au sein de la CFM, composée de personnes d'horizons différents, est un contexte idéal pour contribuer à une politique migratoire plus juste. »

Diplômée de la Faculté de droit au Brésil, Camila Rezende de Sousa continue d'améliorer ses connaissances législatives grâce aux formations proposées en droit des étrangers. Au bénéfice de plus de neuf ans d’expérience dans le domaine de l’orientation de personnes liées à la migration, elle est actuellement responsable de l’accueil des nouveaux arrivants francophones et lusophones au Bureau lausannois pour les immigrés et bénévole au sein de l’association lusophone Entrelaçar. Ces activités lui permettent d’être en contact direct avec des personnes aux cultures variées dont les histoires uniques engendrent des besoins spécifiques. Elle souhaite faire profiter la CFM de son expérience sur le terrain.
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« Immigrée d’un pays marqué par son métissage, je comprends les questions liées à la migration grâce à mon propre parcours de vie. Le premier pas pour une intégration réussie commence par la connaissance des droits et des devoirs de chacun dans le pays d’accueil. »

Après une formation et un perfectionnement dans le domaine artisanal, Michael Schneider a réalisé pendant plusieurs années différents projets de construction et de génie civil. Pendant cette période, il a également travaillé pour deux petites ONG en Afrique dans le cadre de la coopération au développement. Après une formation auprès de l'administration fédérale des douanes, il a exercé différentes fonctions dans la vallée du Rhin. En tant que spécialiste, il a également travaillé pour le Département fédéral des affaires étrangères DFAE à l'ambassade suisse d’Abuja. Fin 2007, après une formation continue et un perfectionnement en parallèle à son travail, il rejoint l'office des migrations et le bureau des passeports du canton de Glaris. Depuis 2011, Michael Schneider dirige cet office et depuis 2020, il représente l'Association des services cantonaux de migration (ASM) auprès de la CFM.
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« La Suisse a besoin d'immigrants pour assurer sa prospérité et maintenir son indépendance économique. Afin que la population résidante autochtone et étrangère se sente bien en Suisse, les deux parties doivent contribuer à une intégration réussie. Pour ce faire, des règles clairement établies constituent une aide. »

Daniela Sebeledi a étudié la sociologie à l’Université de Genève et à l’Université Humboldt de Berlin. Elle travaille au bureau de l’intégration des étrangers du Canton de Genève en tant que chargée de projets principalement sur les questions de racisme et de discrimination. Elle est membre du comité de la CoSI, la Conférence des Services spécialisés dans l’Intégration, qu’elle représente à la CFM. Elle est engagée dans diverses associations actives dans les domaines de l’asile et de la promotion et la protection des droits humains. Elle est d’origine serbo-croate.
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« Je m’engage en faveur d’une société ouverte qui valorise la diversité et qui fait de la promotion de l’égalité des chances et de la lutte contre les discriminations ses priorités. »

Une formation initiale de spécialiste en l’hôtellerie a été suivie de nombreuses années à l’étranger, en particulier dans l’espace nord-africain. Iris Seidler-Garot a ainsi vécu plus longtemps comme migrante à l’étranger qu’en Allemagne, son pays d’origine. Depuis 12 ans, elle vit en Suisse et travaille au service de la communication des Espaces Verts de la Ville de Zurich (Grün Stadt Zürich). Parallèlement à son engagement à la CFM, elle soutient directement, depuis plusieurs années, une famille balinaise en se chargeant de la formation des enfants.
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« En tant que migrante, je sais que l’on se sent très vite très mal à l’aise si l’on n’a pas l’impression d’être bienvenu. Il n’est que plus important de réagir aux peurs de la population avec des informations argumentées et non avec des demi-vérités polémiques. »

Christoph Sigrist est pasteur du Grossmünster à Zurich et professeur titulaire en sciences de la diaconie à la faculté de théologie de l’Université de Berne. Il est engagé dans différents organismes et fondations et est membre du Conseil de fondation de l'EPER, président du conseil de l’association Zürcher Spendenparlament, président du Forum zurichois des religions et de la Société pour les minorités en Suisse (GMS). En tant que membre de la CFM, les aspects humanitaires, juridiques et éthiques de la politique migratoire suisse et la mise en réseau des initiatives étatiques et ecclésiastiques lui tiennent à cœur. Depuis 30 ans, il s'engage en faveur de la prise en charge des réfugiés, que ce soit sur le plan politique ou sur celui de la diaconie, par exemple par le biais de la distribution d’aide venant des églises ou en tant que cofondateur du réseau de solidarité Zurich.
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« Ceux qui affirment que : ‹ la barque est pleine › oublient que depuis des siècles, des étrangers ont trouvé en Suisse un refuge dans leur fuite et un sens à leur vie dans les églises et la société. Le fait que le pays acquière sa patine typiquement suisse à cause de la diversité des étrangers fait partie de l’ADN de la Suisse. »

Antonio Simona (né en 1952) a d’abord travaillé comme journaliste auprès de l’Agence télégraphique suisse après ses études en littérature. En 1983, il entra au Département fédéral de justice et police DFJP. De 1988 jusqu’à sa retraite, fin 2017, il dirigea le Centre d’enregistrement et de procédure (aujourd’hui Centre fédéral pour requérants d’asile) à Chiasso. Il est actuellement président de la Fondazione Azione Posti Liberi du Tessin, qui fournit principalement un soutien et des conseils juridiques aux demandeurs d'asile.
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« La migration est l'un des grands défis denotre temps. En Suisse aussi, elle détermine régulièrement le débat politique. Il reste beaucoup à faire pour lutter contre le racisme et la discrimination sociale et pour assurer le respect des droits fondamentaux des réfugiés. »

C’est au sein de la Commission pour les questions d'intégration et contre le racisme du canton de Zoug qu’Anu Sivaganesan adolescente a fait sa première expérience du travail de comité. Aujourd'hui, elle est chercheuse dans le domaine de la migration et des droits humains à la faculté de droit de l'Université de Zurich. Ses études scientifiques l'ont menée en Turquie, aux Pays-Bas, au Sri Lanka, au Pakistan et au Royaume-Uni, ainsi qu'aux États-Unis. Depuis plusieurs années, elle dirige le service juridique du Centre de compétence pour la lutte contre le mariage forcé, un organe fédéral. Elle est en outre membre de la Commission fédérale pour les questions féminines CFQF, préside les organisations Lobby suisse de l’enfant ainsi que Migration & droits humains, et est membre du comité de NCBI Suisse.
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« Je vois la diversité suisse comme une opportunité. Faire passer le principe de la dignité avant les valeurs est une démarche efficace. La migration est une invitation à reconnaître les droits de l'homme pour tous - sans dénigrement, sans banalisation. »

Sibylle Stolz Niederberger a terminé ses études d’ethnologie, de sociologie et de sciences de l’Islam en 2000 avec un travail de licence sur la politique d’intégration en Suisse et à Lucerne.
Depuis 2000, elle est déléguée à l’intégration de la Ville de Lucerne. Elle a mis sur pied la politique d’intégration et le service de l’intégration de la Ville de Lucerne. Les activités correspondantes comprennent, en plus de l’intégration spécifique (la culture de bienvenue, les conseils à la municipalité relativement aux questions interculturelles, la promotion de projets d’intégration), la mise en place de l’encouragement précoce et de la politique des quartiers. Dès sa fondation et jusqu’en 2016, Sibylle Stolz-Niederberger a fait partie du comité directeur de la conférence des délégués cantonaux, régionaux et communaux à l’intégration.
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« Ma profession de déléguée à l’intégration me donne la possibilité de profiter des chances de la cohabitation interculturelle avec les nombreux acteurs de la société civile au niveau local et de relever activement les défis. »

Barbara von Rütte s’est déjà intéressée au droit de la migration pendant ses études de droit aux Universités de Berne et de Leyde. Après une formation d'avocate, elle a obtenu son doctorat en 2020 auprès de l’Université de Berne, dans le cadre du projet de recherche nccr-on the move, sur le thème de la reconnaissance de la nationalité en tant que droit de l'homme. Barbara a ensuite effectué des recherches au Max-Planck-Institut à Göttingen sur les sociétés multireligieuses et multiethniques en tant que Postdoctoral Research Fellow (postdoctorante). Depuis 2021, elle est postdoctorante à l'Institut Européen de l'Université de Bâle. Elle mène des recherches sur la citoyenneté suisse et l'apatridie, sur les questions liées à la participation, l'intégration et la discrimination, ainsi que sur le droit suisse et international des migrations et la protection internationale des droits humains.
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« Tous les individus naissent libres et égaux en dignité et en droits. Il m’importe que ce principe ne soit pas oublié, notamment dans le domaine de la migration. »

Depuis 2016, Simon Wey est économiste du marché du travail et, depuis 2019, il est économiste en chef à l’Union patronale suisse (UPS) à Zurich. Auparavant, il avait travaillé comme économiste industriel à la Commission fédérale de la concurrence et chez Swisscom SA. Après une formation professionnelle de base, il a terminé ses études d'ingénieur en informatique HES. Il a ensuite étudié l'économie publique à l'université de Zurich où il a obtenu son doctorat, tout en ayant effectué un séjour de recherche à la Wharton School de l'Université de Pennsylvanie à Philadelphie. À l’UPS, il s'engage pour l'intégration des migrants sur le marché du travail.
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« Depuis que je suis tout petit, j’ai été entouré de personnes issues l’immigration ; j’ai joué au football avec eux et ils étaient mes copains. Je m’engage pour l’intégration des migrants sur le marché du travail, parce que pour moi, la Suisse est impensable sans eux et parce que je suis convaincu que cela est le seul moyen de les intégrer chez nous à long terme et de façon durable. »

Mandy Zeckra représente l’organisation faîtière des fédérations syndicales Travail.Suisse auprès de la CFM. Elle est vice-présidente et membre du bureau exécutif du syndicat Syna. Elle est née à Berlin, en Allemagne, et y a grandi. Après des études de sciences politiques, elle a travaillé pendant 15 ans dans le cadre de la collaboration internationale et a effectué des séjours de plusieurs années au Kosovo, au Soudan du Sud, en Afghanistan et au Pakistan. Elle a en outre dirigé l’aide humanitaire mondiale pour Caritas Suisse et coordonné des missions lors de catastrophes et de crises. Elle a été confrontée au thème de la migration sous différents angles : guerre, climat, pauvreté. Au sein de la CFM, elle se consacre aux questions d’intégration économique et sociale, ainsi qu’à la protection contre la discrimination.
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« La migration est une réalité – nous serons jugés à l’aune de la manière dont nous la gérons. Il nous faut une meilleure base pour valoriser les opportunités individuelles, sociétales et économiques. »
Dernière modification 01.01.2022