Examiner non pas les connaissances linguistiques mais la capacité à communiquer

Les tests de langue pour les candidats à la naturalisation ont fait couler beaucoup d'encre ces dernières années. L'obligation de motiver les décisions négatives de naturalisation a incité d'innombrables communes à rechercher des critères objectifs mesurables pouvant être déployés lors d'une procédure de naturalisation. Mais la langue est-elle vraiment l'étalon idéal? Et dans l'affirmative, quels sont les procédés de tests qui conviennent?

Pour la CFE les connaissances d'une langue nationale ne sont ni une preuve évidente d'une intégration avancée, ni celle d'une intégration manquée. Le critère de la langue n'est facilement mesurable qu'en apparence. Sur la base d'un rapport d'experts réalisé par le Centre didactique et de recherches en langues étrangères de l'Université de Fribourg, la CFE a élaboré une vaste palette de recommandations sur la naturalisation et l'authentification des connaissances linguistiques. Elles s'adressent de manière ciblée aux communes qui souhaitent expressément évaluer les connaissances linguistiques d'un candidat à la naturalisation.

La CFE ne recommande pas les tests de langue. Dans les communes où la langue revêt une importance justifiant une évaluation, cette dernière devrait se baser sur une appréciation des compétences de communication orale qui, à l'échelon communal, devrait être faite de manière aussi professionnelle que transparente. La CFE met les communes en garde: elles ne doivent pas tenter d'élaborer elles-mêmes leurs propres critères pour évaluer les compétences linguistiques des candidats à la naturalisation, mais préconiser une harmonisation des procédures, une tâche qui est du ressort à la fois des cantons et de la Confédération.



Dernière modification 01.03.2006

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